Bilan de ce samedi: mitigé à mauvais (le bon côté c'est que j'ai fait pas mal de devoirs et que je devrais être tranquille demain).
Un bac blanc ce matin, obligée de se lever à 6h30...Dur. Enfin au moins ça n'est pas tous les samedi. (Ai-je pensé ce matin en me levant).
On arrive au lycée, pas de prof. Retard de deux heures, un réveil qui n'a pas sonné. Bon, je dois bien l'admettre, ça peut arriver.
Ce que j'ai par contre du mal à digérer, c'est le sujet choisi: un corpus qui porte sur un objet d'étude que l'on a pas fait. Dur dur ! Du coup, j'ai pris le sujet d'invention, c'était tout ce que je pouvais faire. La motivation manquant, je me suis lancée directement, sans aucun brouillon. Suicide est le mot qui qualifie le mieux ma décision. Un texte qui fait à peine trois pages, mal organisé. J'ai quand même réussi à caser du discours indirect libre...Avec le vague espoir que cela pourrait m'apporter quelques points.
Ma question de corpus n'est malheureusement pas mieux: trop longue, j'ai fait un plan par texte et non par thème, la chose à ne jamais faire. Sans parler de mon introduction qui a une taille phénoménale. En la rédigeant j'ai su d'emblée toutes les remarques que la correctrice allait me faire.
Bref une totale dégringolade.
En sachant qu'aux yeux des profs d'espagnol et de français, cette copie merdique sera due uniquement à moi et à mon manque de travail, je suis saisie d'un certain découragement. Je vais encore devoir m'énerver en réprimant ma colère car j'ai été élevée dans l'optique de respecter mes professeurs, même si ceux-ci sont injustes.
Objectif de la semaine prochaine: fermer mes oreilles à toutes les engueulades, sinon je risque de développer un ulcère à l'estomac. (Se rétamer ne constitue apparemment pas en soi une punition suffisante, il faut également subir des remarques pénibles sur le fait qu'on est en L, qu'on devrait aimer le français et qu'au vu de nos résultats nullissimes on se demande comment on va faire pour avoir notre bac qui approche à grands pas. Si vous désirez que je fasse une prévision sur le discours qui nous attend, il suffit de demander, je le rédige. Cependant je ne devrais peut-être pas critiquer, il est vrai que ce genre de remarques ne sert pas à nous déstabiliser mais à nous motiver pour travailler. Excusez-moi, j'ai juste tendance à l'oublier car sur moi ça ne fonctionne pas.)
Sans plus attendre passons à la deuxième journée de Xitiara. A-t-elle été bonne ?
Un bac blanc ce matin, obligée de se lever à 6h30...Dur. Enfin au moins ça n'est pas tous les samedi. (Ai-je pensé ce matin en me levant).
On arrive au lycée, pas de prof. Retard de deux heures, un réveil qui n'a pas sonné. Bon, je dois bien l'admettre, ça peut arriver.
Ce que j'ai par contre du mal à digérer, c'est le sujet choisi: un corpus qui porte sur un objet d'étude que l'on a pas fait. Dur dur ! Du coup, j'ai pris le sujet d'invention, c'était tout ce que je pouvais faire. La motivation manquant, je me suis lancée directement, sans aucun brouillon. Suicide est le mot qui qualifie le mieux ma décision. Un texte qui fait à peine trois pages, mal organisé. J'ai quand même réussi à caser du discours indirect libre...Avec le vague espoir que cela pourrait m'apporter quelques points.
Ma question de corpus n'est malheureusement pas mieux: trop longue, j'ai fait un plan par texte et non par thème, la chose à ne jamais faire. Sans parler de mon introduction qui a une taille phénoménale. En la rédigeant j'ai su d'emblée toutes les remarques que la correctrice allait me faire.
Bref une totale dégringolade.
En sachant qu'aux yeux des profs d'espagnol et de français, cette copie merdique sera due uniquement à moi et à mon manque de travail, je suis saisie d'un certain découragement. Je vais encore devoir m'énerver en réprimant ma colère car j'ai été élevée dans l'optique de respecter mes professeurs, même si ceux-ci sont injustes.
Objectif de la semaine prochaine: fermer mes oreilles à toutes les engueulades, sinon je risque de développer un ulcère à l'estomac. (Se rétamer ne constitue apparemment pas en soi une punition suffisante, il faut également subir des remarques pénibles sur le fait qu'on est en L, qu'on devrait aimer le français et qu'au vu de nos résultats nullissimes on se demande comment on va faire pour avoir notre bac qui approche à grands pas. Si vous désirez que je fasse une prévision sur le discours qui nous attend, il suffit de demander, je le rédige. Cependant je ne devrais peut-être pas critiquer, il est vrai que ce genre de remarques ne sert pas à nous déstabiliser mais à nous motiver pour travailler. Excusez-moi, j'ai juste tendance à l'oublier car sur moi ça ne fonctionne pas.)
Sans plus attendre passons à la deuxième journée de Xitiara. A-t-elle été bonne ?
Samedi 23 mars (en fait c'est pas très logique parce que logiquement tout cela arrive le même jour...J'en appelle à votre indulgence ^^): La "ville" en question était en fait plutôt un village. Il se constituait d'une simple place non pavée (et donc pour l'heure transformée en une sorte de marécage), entourée d'une quinzaine de maisons en pierre, derrière lesquelles s'étendaient des champs.
"Un village de paysans, donc..." songea la perspicace Xitiara, se traînant couverte de boue vers une maison portant une enseigne. Sous la pluie diluvienne, elle ne parvenait pas très bien à distinguer ce qui y était écrit, mais elle supposa que c'était une auberge (en fait, elle l'espéra plus qu'elle ne le supposa). Elle voulut essuyer ses pieds sur le palier avant d'entrer (elle connaissait la maniaquerie parfois assez paradoxale de ces auberges paysannes, et ne voulait pas faire mauvaise impression, les étrangers y étant davantage tolérés qu'accueillis en règle générale), mais n'y réussit pas et se résigna à entrer dans cet état.
Une fois à l'intérieur, elle resta quelques instants dans l'entrée afin de savourer la douce tiédeur de l'endroit. Puis elle s'avança et chercha des yeux un endroit où s'installer.
Elle ne s'était pas trompée: il s'agissait bel et bien d'une auberge. Une dizaine de personnes étaient assises, pour la plupart formant de petits groupes apparemment habitués de l'endroit. Ils discutaient gaiement, et certains d'entre eux étaient un peu éméchés. Rien à voir cependant avec les spécimens d'ivrognes qu'on pouvait croiser en ville. Comme elle s'y attendait, son arrivée fit légèrement baisser le volume des conversations, et de nombreuses personnes se retournèrent pour l'observer. Elle s'installa près de la cheminée et après qu'elle eut posé sa cape sur le dossier de sa chaise pour la faire sécher, les gens se désintéressèrent d'elle et continuèrent à jouer aux cartes en bavardant.
Une serveuse à l'apparence sympathique s'approcha de sa table.
-"Alors, vous voulez quoi ? demanda-t-elle d'un ton agressif.
- Euh et bien...hésita Xitiara, n'ayant pour ainsi dire pas très faim et se rendant compte qu'elle s'était trompée: la serveuse n'avait de sympathique que l'aspect.
- On a pas toute la journée ! s'énerva la jeune femme en la regardant méchamment.
- Quelque chose de chaud et de non alcoolisé, alors !" s'exclama Xitiara qui n'aimait pas qu'on lui parle de façon peu amicale, surtout quand elle n'avait rien fait.
La serveuse partit en ricanant: "Quelque chose de chaud et de non alcoolisé ! Ah vraiment, ces petites minettes de la ville, elles ne savent pas grand-chose finalement !"
Xitiara décida de ne pas relever l'insulte, même si elle trouvait ça un peu fort. "Une petite minette" n'aurait certainement pas, comme elle, dormi dans un bois sombre, à l'écart de toute civilisation, enroulée dans une vieille cape défraîchie, pour se réveiller le lendemain et marcher sous la pluie et dans la boue, jusqu'à une auberge miteuse où quelqu'un l'aurait traitée de "petite minette", justement !
En attendant sa commande, elle regarda le mur où des petites annonces étaient accrochées:
- RECHERCHE PERSONNE AYANT UNE MéTHODE EFFICACE POUR CHASSER LES RATS (un petit mot avait été rajouté à côté: ACHèTE UN CHAT, ANDOUILLE)
- RéUNION DU CLUB DE BRODERIE LE MERCREDI à 17H ET LE MARDI à 15H CHEZ LILI
- VEND UNE FAUX EN BONNE éTAT (QUI COUPE ENCORE ASSEZ BIEN)
La liste se composait encore d'une infinité de petits papiers, mais une affiche, en plein milieu, retint son attention:
"Un village de paysans, donc..." songea la perspicace Xitiara, se traînant couverte de boue vers une maison portant une enseigne. Sous la pluie diluvienne, elle ne parvenait pas très bien à distinguer ce qui y était écrit, mais elle supposa que c'était une auberge (en fait, elle l'espéra plus qu'elle ne le supposa). Elle voulut essuyer ses pieds sur le palier avant d'entrer (elle connaissait la maniaquerie parfois assez paradoxale de ces auberges paysannes, et ne voulait pas faire mauvaise impression, les étrangers y étant davantage tolérés qu'accueillis en règle générale), mais n'y réussit pas et se résigna à entrer dans cet état.
Une fois à l'intérieur, elle resta quelques instants dans l'entrée afin de savourer la douce tiédeur de l'endroit. Puis elle s'avança et chercha des yeux un endroit où s'installer.
Elle ne s'était pas trompée: il s'agissait bel et bien d'une auberge. Une dizaine de personnes étaient assises, pour la plupart formant de petits groupes apparemment habitués de l'endroit. Ils discutaient gaiement, et certains d'entre eux étaient un peu éméchés. Rien à voir cependant avec les spécimens d'ivrognes qu'on pouvait croiser en ville. Comme elle s'y attendait, son arrivée fit légèrement baisser le volume des conversations, et de nombreuses personnes se retournèrent pour l'observer. Elle s'installa près de la cheminée et après qu'elle eut posé sa cape sur le dossier de sa chaise pour la faire sécher, les gens se désintéressèrent d'elle et continuèrent à jouer aux cartes en bavardant.
Une serveuse à l'apparence sympathique s'approcha de sa table.
-"Alors, vous voulez quoi ? demanda-t-elle d'un ton agressif.
- Euh et bien...hésita Xitiara, n'ayant pour ainsi dire pas très faim et se rendant compte qu'elle s'était trompée: la serveuse n'avait de sympathique que l'aspect.
- On a pas toute la journée ! s'énerva la jeune femme en la regardant méchamment.
- Quelque chose de chaud et de non alcoolisé, alors !" s'exclama Xitiara qui n'aimait pas qu'on lui parle de façon peu amicale, surtout quand elle n'avait rien fait.
La serveuse partit en ricanant: "Quelque chose de chaud et de non alcoolisé ! Ah vraiment, ces petites minettes de la ville, elles ne savent pas grand-chose finalement !"
Xitiara décida de ne pas relever l'insulte, même si elle trouvait ça un peu fort. "Une petite minette" n'aurait certainement pas, comme elle, dormi dans un bois sombre, à l'écart de toute civilisation, enroulée dans une vieille cape défraîchie, pour se réveiller le lendemain et marcher sous la pluie et dans la boue, jusqu'à une auberge miteuse où quelqu'un l'aurait traitée de "petite minette", justement !
En attendant sa commande, elle regarda le mur où des petites annonces étaient accrochées:
- RECHERCHE PERSONNE AYANT UNE MéTHODE EFFICACE POUR CHASSER LES RATS (un petit mot avait été rajouté à côté: ACHèTE UN CHAT, ANDOUILLE)
- RéUNION DU CLUB DE BRODERIE LE MERCREDI à 17H ET LE MARDI à 15H CHEZ LILI
- VEND UNE FAUX EN BONNE éTAT (QUI COUPE ENCORE ASSEZ BIEN)
La liste se composait encore d'une infinité de petits papiers, mais une affiche, en plein milieu, retint son attention:
COMBATS DE FEMMES
Vous tenez les femmes pour être des créatures douces et délicates ? Vous les considérez comme fragiles, faibles et sans défenses ? Vous pensez ne rien avoir à craindre d'elles ?
DéTROMPEZ-VOUS !!!
Certaines d'entre elles sont plus terribles et hargneuses au combat qu'aucun homme ne saurait l'être ! Vous ne nous croyez pas ? Venez donc voir un de nos célébrissimes combats de femmes que tout le pays nous envie !
INSCRIPTIONS ET PARIS AU COMPTOIR.
Vous tenez les femmes pour être des créatures douces et délicates ? Vous les considérez comme fragiles, faibles et sans défenses ? Vous pensez ne rien avoir à craindre d'elles ?
DéTROMPEZ-VOUS !!!
Certaines d'entre elles sont plus terribles et hargneuses au combat qu'aucun homme ne saurait l'être ! Vous ne nous croyez pas ? Venez donc voir un de nos célébrissimes combats de femmes que tout le pays nous envie !
INSCRIPTIONS ET PARIS AU COMPTOIR.
Xitiara soupira. Quelle pratique ridicule ! Elle en avait bien sûr déjà entendu parler, mais jamais en ce qui concernait les femmes (ce qui démentait d'ailleurs les affirmations de l'annonce). Elle n'arrivait pas à croire que des gens pouvaient être assez inhumains et stupides pour regarder, (voire participer !) à ce genre de..."spectacle". Et pourtant...