La petite brute en rouge
Il était une fois un loup qui aimait par-dessus tout manger les petites filles. Il habitait dans l'endroit le plus sombre de la forêt, et dès qu'il avait faim, il sortait de sa maison, s'embusquait non loin du chemin menant au village, et attendait. Il ne fallait pas longtemps avant qu'une enfant vienne, pour cueillir des mûres, des fleurs, ou encore simplement pour se promener. Alors, il l'emmenait chez lui et la dévorait. Il arrivait parfois qu'il tombe sur un petit garçon, bien sûr. Dans ces cas-là, il le dévorait aussi, mais avec nettement moins d'enthousiasme.
Un beau jour, dans le village voisin, une maman dit à sa petite fille, qu'on nommait la petite aux fleurs bleues (à cause du fait qu'elle adorait les fleurs bleues):
-" Ma petite, j'aimerais que tu ailles dans la forêt pour cueillir un joli bouquet de fleurs pour la maman de Papa, qui vient manger avec nous ce midi. Comme elle se plaint toujours que je ne sais pas m'occuper d'une maison correctement, je voudrais que tout soit bien décoré comme il faut, pour lui rabattre son caquet à cette vieille chèvre."
La petite aux fleurs bleues, qui aimait faire plaisir à sa mère (et qui comptait bien garder pour elle quelques fleurs pour se les mettre dans les cheveux), partit donc vers la forêt.
Le loup, quant à lui, attendait, caché comme un crét...hum caché judicieusement derrière un chêne. Lorsqu'il vit la petite aux fleurs bleues arriver sur le chemin et commencer à cueillir des fleurs (bleues), il sursauta. Il n'avait jamais vu une petite fille aussi mignonne, et il eut aussitôt envie de la manger. Il sortit donc de derrière le chêne, et l'aborda de cette manière:
-" Oho, jolie petite fille ! Comme tu es mignonne ! Tu es si mignonne que j'ai bien envie de t'offrir des bonbons à la fraise ! Qu'en dis-tu ? Tu aimes les bonbons à la fraise ?
- Oh oui, je les aime beaucoup ! dit la petite aux fleurs bleues, Mais toi, tu es le sale vilain méchant loup qui mange les petites filles mignonnes comme moi, alors tu peux te les garder tes bonbons ! "
Le loup, surpris par la perspicacité de la petite fille (aux fleurs bleues), se jeta sur elle. La pauvre petite, qui griffait le loup de toutes ses forces, eut juste le temps de s'écrier: " T'es qu'un vilain pas beau méchant ! " (ce qui était une remarque fort judicieuse, bien que complètement inutile), avant que le loup la bâillone, et l'emporte chez lui, où il l'enferma dans son frigo afin qu'elle se calme un peu et qu'ainsi elle soit plus tendre à manger.
Dans le village, la maman, qui ne voyait pas sa fille rentrer, pensa qu'elle était allée se promener, en oubliant complètement ce qu'on lui avait demandé. Tout en songeant à lacorrection qu'elle allait lui infliger, elle héla une autre petite fille qui passait par là.
-" Dis-moi, toi, oui toi la petite brune ! J'ai quelque chose à te demander !
Cette dernière se retourna et fit face à la dame.
- Quoi ?! s'exclama la petite avec une agressivité qui fit reculer la femme de quelques pas.
- Euh...Hum ! se reprit-elle, voilà, je voudrais que tu me rapportes des mûres, parce que j'ai une tarte à faire.
La petite la dévisagea quelques instants, et sourit.
- Je vois pas pourquoi je ferais ça. ça ne me rapporte rien après tout...
La femme, d'abord surprise par cette réponse, finit par s'énerver, et dit:
- Ah, les gosses d'aujourd'hui ! T'auras droit à une part de tarte !
- Hum hum...Cependant, je pense que vous connaissez les risques qu'il y a à traîner dans les forêts...Les loups, les ogres...Sans compter les lutins maléfiques ! Et je courais tous ces dangers pour une simple part de tarte ? Un peu...Léger, non ? déclara calmement la petite, en souriant toujours.
- ...Très bien. Mais tu as de la chance que j'ai absolument besoin de faire cette tarte. Tu auras de l'argent. Maintenant, va vite, si tu reviens trop tard, tu n'auras rien, pas même une part de tarte ! "
La petite, satisfaite, se dirigea vers la forêt. Hélas ! La dame eut juste le temps de soupirer de soulagement, lorsqu'elle la vit revenir sur ces pas.
-" Nous ne nous sommes pas mises d'accord sur un prix précis. Peut-être pourrais-je vous suggérer..."
Un rouleau à pâtisserie vola en direction de la tête de la sale gam...Hum ! De la charmante petite femme d'affaires en puissance, qui s'enfuit en courant.
Le loup, qui n'allait sûrement pas être rassasié en mangeant simplement la petite aux fleurs bleues (qui commençait à geler sérieusement, enfermée dans son frigo), qui bien que très mignonne, était particulièrement menue, s'était remis en embuscade derrière un buisson. La petite fille brune arriva dans la forêt et commença à cueillir innocemment des mûres (par une coïncidence incroyable, le buisson sur lequel poussaient lesdites mûres étaient le même que celui où était caché le loup). Le loup décida alors d'user d'une autre méthode. Il surgit brusquement et hurla:
-" BOUUUUUUH ! "
Il s'attendait à ce qu'elle se mette à crier " Au secours ! " et qu'elle s'enfuit, ce qui aurait ajouté un peu de piment à la capture, mais elle sourit à nouveau et murmura quelque chose que le loup ne comprit pas:
-" Et voilà, un loup...ça va faire considérablement monter le prix des mûres, ça. "
La bête (qui faisait décidément aujourd'hui de bien étranges rencontres), qui n'aimait pas et ne jugeait pas utile de se poser des questions, se jeta sur elle et l'emporta, tout comme il avait fait précédemment.
L'histoire aurait pu ainsi se dérouler indéfiniment, les petites filles succédant aux petites filles, le loup trouvant à chaque fois une cachette différente et la mère devenant de plus en plus furieuse, mais c'était sans compter la présence d'un élément inattendu...
La mère, observant l'horizon dans l'espoir que les deux petites filles reviennent (mortes ou vives, du moment qu'elles ramènent avec elles ce qu'elle leur avait demandé), fut soudain frappée par l'absence complète de bruit dans le village. Elle tendit l'oreille: pas de caquètements coutumier des poules qui se promenaient ici et là, pas de cris d'enfants (ça, ce n'était pas plus mal, songea-t-elle), pas de sabots, ni de signes de vie quelconque, rien. Elle balaya la rue du regard, sentant une présence. Soudain, elle LA vit. A l'entrée du village, immobile, se tenait une silhouette. Elle portait un chaperon rouge qui cachait sa figure.
Soudain, elle se mit à marcher. A la main, elle portait un petit panier qui se balançait doucement, suivant le rythme de sa marche.
Elle arriva à la hauteur de la femme, qui n'était pas parvenue à en détacher les yeux. Alors que depuis le début, elle regardait droit devant elle sans dévier, elle tourna lentement ses yeux vers elle. La mère constata alors avec une surprise mêlée de peur que des gros yeux verts brillaient dans l'ombre du capuchon rouge.
-" Alors, ce loup ? Où se trouve-t-il ? demanda la silhouette d'une voix qui bien que calme, trahissait une sorte...d'enthousiasme.
- Euh, et bien euh...Dans...Euh...Par-là. " balbutia la femme en montrant la forêt du doigt.
La silhouette observa alors la direction qu'elle indiquait, lâcha un " Merci m'dame. ", et se remit en marche. Aussitôt, la vie reprit son cours dans le petit village, comme si de rien n'était. Mais la mère, elle, regardait toujours en direction de la forêt, comme statufiée vivante. La silhouette avait à peu près la même taille que sa petite fille...
Dans la forêt, le loup, insatiable, s'était à nouveau caché, et attendait. Lorsqu'il remarqua la troisième petite fille qui arriva, il sut tout de suite qu'elle était différente des autres. " ...Un garçon, peut-être...? " pensa-t-il, mais bien que très peu malin, il savait qu'il n'y avait que les humaines qui portaient des chaperons, il fut alors rassuré. Son comportement aussi était étrange. Elle marchait d'un bon pas, en écrasant les fleurs et les mûres, sans s'occuper du paysage qui l'entourait. Le loup l'observait donc, intrigué, lorsqu'elle fit halte. Elle déposa son petit panier à terre, s'assit dessus, et attendit.
Au bout de quelques minutes, le loup, qui ne comprenait pas et qui de toutes manières, voulait la manger, comme toutes les autres, sortit de sa cachette et s'approcha de la fillette. Elle ne bougea pas. Il lui demanda:
-" Dis-moi ma petite, où vas-tu donc avec ce joli petit panier ? "
La fillette tourna alors son regard vers lui et ôta son capuchon. Son visage était...Assez normal, en vérité. Des cheveux châtains qui encadraient un visage rond, comme n'importe quelle petite fille de n'importe quel village de n'importe quelle région. Mais ses yeux, eux, étaient loin d'être communs, et c'est bien cela qui fit frissonner le loup. Ils montraient comme une envie de...
-" Moi ? Mais je suis arrivée là où je devais aller, répondit la petite fille en souriant.
- Ah oui ? Mais alors, que viens-tu faire ici ? questionna le loup, un sourire teinté d'inquiétude sur les lèvres.
- Et bien, pour commencer, j'étais venue pour te trouver, déclara la petite fille en se levant et en s'époussetant, mais tu m'as épargné la peine de te chercher, ce qui démontre ton affligeante stupidité. Puis elle se mit à chercher quelque chose dans son panier.
- Tu n'es vraiment pas polie pour une petite fille, fit remarquer le loup, qui ressentait toujours une sorte de gêne. Qu'est-ce-que tu voulais me dire ?
- Te dire ? Rien ! affirma la gamine, tout en continuant à chercher dans son panier. Bon sang ! Où l'ai-je encore mis ?
- Et...Et alors...Pourquoi voulais-tu me voir ? questionna le loup avec une inquiétude grandissante. Il ne savait pourquoi, mais cette..."petite fille"...lui faisait peur.
- Ah ! Le voilà ! " s'exclama la fillette, en brandissant...une massue hérissée de pointes !
Elle tourna de nouveau ses yeux vers le loup. Ils reflétaient une envie...Une envie de meurtre, c'était bien ça ! Le loup se mit à trembler de peur.
- " Alors comme ça, on enferme les petites filles, hein...? Elle tenait le manche de son gourdin d'une main visiblement experte, et souriait toujours.
- Euh...Mais je...Mais...Pas...Pas du tout...balbutia le loup, qui décidément ne savait plus très bien ce qu'il faisait là, et qui était sensé terroriser qui.
- Mensonge...Honteux mensonge...Moi, je sais ce qu'il en est...Conduit-moi à elles ! " ordonna-t-elle, d'un ton beaucoup plus agressif.
Le loup, sans se rendre compte de ce qu'il faisait, se retrouva à montrer le chemin à la "petite fille", et la mena directement dans sa cachette au fond des bois. Là, elle délivra la petite aux fleurs bleues et la petite fille brune, qui avaient très très froid à force de rester enfermées dans le frigo, et elles commencèrent à papoter des supplices atroces qu'elles allaient infliger au loup, comme " vengeance légitime de ses mauvais traitements " et aussi " parce que ça n'était qu'un vieux puant de loup perv...Hum qu'un bien vilain méchant loup ". Tout à coup, elles s'aperçurent que le loup, craignant à présent pour ses jours, essayait de se déplacer silencieusement vers la porte, son unique espoir de survie. Alors, elles le regardèrent toutes trois, en silence. Leurs yeux brillèrent d'un éclat...Sanglant...Immédiatement, des couteaux de bouchers apparurent dans leurs mains. Elles les aiguisèrent avec sauvagerie, du sang gicla, des yeux aussi, puis des os se craquelèrent, et...
Un beau jour, dans le village voisin, une maman dit à sa petite fille, qu'on nommait la petite aux fleurs bleues (à cause du fait qu'elle adorait les fleurs bleues):
-" Ma petite, j'aimerais que tu ailles dans la forêt pour cueillir un joli bouquet de fleurs pour la maman de Papa, qui vient manger avec nous ce midi. Comme elle se plaint toujours que je ne sais pas m'occuper d'une maison correctement, je voudrais que tout soit bien décoré comme il faut, pour lui rabattre son caquet à cette vieille chèvre."
La petite aux fleurs bleues, qui aimait faire plaisir à sa mère (et qui comptait bien garder pour elle quelques fleurs pour se les mettre dans les cheveux), partit donc vers la forêt.
Le loup, quant à lui, attendait, caché comme un crét...hum caché judicieusement derrière un chêne. Lorsqu'il vit la petite aux fleurs bleues arriver sur le chemin et commencer à cueillir des fleurs (bleues), il sursauta. Il n'avait jamais vu une petite fille aussi mignonne, et il eut aussitôt envie de la manger. Il sortit donc de derrière le chêne, et l'aborda de cette manière:
-" Oho, jolie petite fille ! Comme tu es mignonne ! Tu es si mignonne que j'ai bien envie de t'offrir des bonbons à la fraise ! Qu'en dis-tu ? Tu aimes les bonbons à la fraise ?
- Oh oui, je les aime beaucoup ! dit la petite aux fleurs bleues, Mais toi, tu es le sale vilain méchant loup qui mange les petites filles mignonnes comme moi, alors tu peux te les garder tes bonbons ! "
Le loup, surpris par la perspicacité de la petite fille (aux fleurs bleues), se jeta sur elle. La pauvre petite, qui griffait le loup de toutes ses forces, eut juste le temps de s'écrier: " T'es qu'un vilain pas beau méchant ! " (ce qui était une remarque fort judicieuse, bien que complètement inutile), avant que le loup la bâillone, et l'emporte chez lui, où il l'enferma dans son frigo afin qu'elle se calme un peu et qu'ainsi elle soit plus tendre à manger.
Dans le village, la maman, qui ne voyait pas sa fille rentrer, pensa qu'elle était allée se promener, en oubliant complètement ce qu'on lui avait demandé. Tout en songeant à lacorrection qu'elle allait lui infliger, elle héla une autre petite fille qui passait par là.
-" Dis-moi, toi, oui toi la petite brune ! J'ai quelque chose à te demander !
Cette dernière se retourna et fit face à la dame.
- Quoi ?! s'exclama la petite avec une agressivité qui fit reculer la femme de quelques pas.
- Euh...Hum ! se reprit-elle, voilà, je voudrais que tu me rapportes des mûres, parce que j'ai une tarte à faire.
La petite la dévisagea quelques instants, et sourit.
- Je vois pas pourquoi je ferais ça. ça ne me rapporte rien après tout...
La femme, d'abord surprise par cette réponse, finit par s'énerver, et dit:
- Ah, les gosses d'aujourd'hui ! T'auras droit à une part de tarte !
- Hum hum...Cependant, je pense que vous connaissez les risques qu'il y a à traîner dans les forêts...Les loups, les ogres...Sans compter les lutins maléfiques ! Et je courais tous ces dangers pour une simple part de tarte ? Un peu...Léger, non ? déclara calmement la petite, en souriant toujours.
- ...Très bien. Mais tu as de la chance que j'ai absolument besoin de faire cette tarte. Tu auras de l'argent. Maintenant, va vite, si tu reviens trop tard, tu n'auras rien, pas même une part de tarte ! "
La petite, satisfaite, se dirigea vers la forêt. Hélas ! La dame eut juste le temps de soupirer de soulagement, lorsqu'elle la vit revenir sur ces pas.
-" Nous ne nous sommes pas mises d'accord sur un prix précis. Peut-être pourrais-je vous suggérer..."
Un rouleau à pâtisserie vola en direction de la tête de la sale gam...Hum ! De la charmante petite femme d'affaires en puissance, qui s'enfuit en courant.
Le loup, qui n'allait sûrement pas être rassasié en mangeant simplement la petite aux fleurs bleues (qui commençait à geler sérieusement, enfermée dans son frigo), qui bien que très mignonne, était particulièrement menue, s'était remis en embuscade derrière un buisson. La petite fille brune arriva dans la forêt et commença à cueillir innocemment des mûres (par une coïncidence incroyable, le buisson sur lequel poussaient lesdites mûres étaient le même que celui où était caché le loup). Le loup décida alors d'user d'une autre méthode. Il surgit brusquement et hurla:
-" BOUUUUUUH ! "
Il s'attendait à ce qu'elle se mette à crier " Au secours ! " et qu'elle s'enfuit, ce qui aurait ajouté un peu de piment à la capture, mais elle sourit à nouveau et murmura quelque chose que le loup ne comprit pas:
-" Et voilà, un loup...ça va faire considérablement monter le prix des mûres, ça. "
La bête (qui faisait décidément aujourd'hui de bien étranges rencontres), qui n'aimait pas et ne jugeait pas utile de se poser des questions, se jeta sur elle et l'emporta, tout comme il avait fait précédemment.
L'histoire aurait pu ainsi se dérouler indéfiniment, les petites filles succédant aux petites filles, le loup trouvant à chaque fois une cachette différente et la mère devenant de plus en plus furieuse, mais c'était sans compter la présence d'un élément inattendu...
La mère, observant l'horizon dans l'espoir que les deux petites filles reviennent (mortes ou vives, du moment qu'elles ramènent avec elles ce qu'elle leur avait demandé), fut soudain frappée par l'absence complète de bruit dans le village. Elle tendit l'oreille: pas de caquètements coutumier des poules qui se promenaient ici et là, pas de cris d'enfants (ça, ce n'était pas plus mal, songea-t-elle), pas de sabots, ni de signes de vie quelconque, rien. Elle balaya la rue du regard, sentant une présence. Soudain, elle LA vit. A l'entrée du village, immobile, se tenait une silhouette. Elle portait un chaperon rouge qui cachait sa figure.
Soudain, elle se mit à marcher. A la main, elle portait un petit panier qui se balançait doucement, suivant le rythme de sa marche.
Elle arriva à la hauteur de la femme, qui n'était pas parvenue à en détacher les yeux. Alors que depuis le début, elle regardait droit devant elle sans dévier, elle tourna lentement ses yeux vers elle. La mère constata alors avec une surprise mêlée de peur que des gros yeux verts brillaient dans l'ombre du capuchon rouge.
-" Alors, ce loup ? Où se trouve-t-il ? demanda la silhouette d'une voix qui bien que calme, trahissait une sorte...d'enthousiasme.
- Euh, et bien euh...Dans...Euh...Par-là. " balbutia la femme en montrant la forêt du doigt.
La silhouette observa alors la direction qu'elle indiquait, lâcha un " Merci m'dame. ", et se remit en marche. Aussitôt, la vie reprit son cours dans le petit village, comme si de rien n'était. Mais la mère, elle, regardait toujours en direction de la forêt, comme statufiée vivante. La silhouette avait à peu près la même taille que sa petite fille...
Dans la forêt, le loup, insatiable, s'était à nouveau caché, et attendait. Lorsqu'il remarqua la troisième petite fille qui arriva, il sut tout de suite qu'elle était différente des autres. " ...Un garçon, peut-être...? " pensa-t-il, mais bien que très peu malin, il savait qu'il n'y avait que les humaines qui portaient des chaperons, il fut alors rassuré. Son comportement aussi était étrange. Elle marchait d'un bon pas, en écrasant les fleurs et les mûres, sans s'occuper du paysage qui l'entourait. Le loup l'observait donc, intrigué, lorsqu'elle fit halte. Elle déposa son petit panier à terre, s'assit dessus, et attendit.
Au bout de quelques minutes, le loup, qui ne comprenait pas et qui de toutes manières, voulait la manger, comme toutes les autres, sortit de sa cachette et s'approcha de la fillette. Elle ne bougea pas. Il lui demanda:
-" Dis-moi ma petite, où vas-tu donc avec ce joli petit panier ? "
La fillette tourna alors son regard vers lui et ôta son capuchon. Son visage était...Assez normal, en vérité. Des cheveux châtains qui encadraient un visage rond, comme n'importe quelle petite fille de n'importe quel village de n'importe quelle région. Mais ses yeux, eux, étaient loin d'être communs, et c'est bien cela qui fit frissonner le loup. Ils montraient comme une envie de...
-" Moi ? Mais je suis arrivée là où je devais aller, répondit la petite fille en souriant.
- Ah oui ? Mais alors, que viens-tu faire ici ? questionna le loup, un sourire teinté d'inquiétude sur les lèvres.
- Et bien, pour commencer, j'étais venue pour te trouver, déclara la petite fille en se levant et en s'époussetant, mais tu m'as épargné la peine de te chercher, ce qui démontre ton affligeante stupidité. Puis elle se mit à chercher quelque chose dans son panier.
- Tu n'es vraiment pas polie pour une petite fille, fit remarquer le loup, qui ressentait toujours une sorte de gêne. Qu'est-ce-que tu voulais me dire ?
- Te dire ? Rien ! affirma la gamine, tout en continuant à chercher dans son panier. Bon sang ! Où l'ai-je encore mis ?
- Et...Et alors...Pourquoi voulais-tu me voir ? questionna le loup avec une inquiétude grandissante. Il ne savait pourquoi, mais cette..."petite fille"...lui faisait peur.
- Ah ! Le voilà ! " s'exclama la fillette, en brandissant...une massue hérissée de pointes !
Elle tourna de nouveau ses yeux vers le loup. Ils reflétaient une envie...Une envie de meurtre, c'était bien ça ! Le loup se mit à trembler de peur.
- " Alors comme ça, on enferme les petites filles, hein...? Elle tenait le manche de son gourdin d'une main visiblement experte, et souriait toujours.
- Euh...Mais je...Mais...Pas...Pas du tout...balbutia le loup, qui décidément ne savait plus très bien ce qu'il faisait là, et qui était sensé terroriser qui.
- Mensonge...Honteux mensonge...Moi, je sais ce qu'il en est...Conduit-moi à elles ! " ordonna-t-elle, d'un ton beaucoup plus agressif.
Le loup, sans se rendre compte de ce qu'il faisait, se retrouva à montrer le chemin à la "petite fille", et la mena directement dans sa cachette au fond des bois. Là, elle délivra la petite aux fleurs bleues et la petite fille brune, qui avaient très très froid à force de rester enfermées dans le frigo, et elles commencèrent à papoter des supplices atroces qu'elles allaient infliger au loup, comme " vengeance légitime de ses mauvais traitements " et aussi " parce que ça n'était qu'un vieux puant de loup perv...Hum qu'un bien vilain méchant loup ". Tout à coup, elles s'aperçurent que le loup, craignant à présent pour ses jours, essayait de se déplacer silencieusement vers la porte, son unique espoir de survie. Alors, elles le regardèrent toutes trois, en silence. Leurs yeux brillèrent d'un éclat...Sanglant...Immédiatement, des couteaux de bouchers apparurent dans leurs mains. Elles les aiguisèrent avec sauvagerie, du sang gicla, des yeux aussi, puis des os se craquelèrent, et...
NOUS NOUS EXCUSONS POUR CE SOUDAIN ACCèS DE FOLIE DE L'AUTEUR, LE TEXTE VA à PRéSENT REPRENDRE à PARTIR DE "TOUTES TROIS, EN SILENCE."
NOUS VOUS REMERCIONS DE VOTRE COMPRéHENSION.
NOUS VOUS REMERCIONS DE VOTRE COMPRéHENSION.
Leurs yeux brillèrent, et un éclair de sauvagerie déferla sur le loup, qui, comme poursuivi par celui-ci, s'enfuit. Il partit vivre loin, très loin de là, dans une plaine verdoyante où il se construisit une magnifique cabane et devint végétarien. Cependant, quelquefois, dans les sombres nuits d'hiver, le souvenir de cette journée revenait le hanter, et lui faisait faire des cauchemards horribles qui le réveillaient en sueur, tout tremblant et gémissant.
Mais laissons là cette pauvre bête dont la vie importe finalement très peu et qui était juste là pour jouer la victime de ce charmant conte, et reportons-nous plutôt à nos trois jeunes demoiselles. Les deux petites filles, après avoir chaleureusement remercié leur sauveuse inattendue, et lui avoir promis de la recontacter si par hasard un loup revenait dans leur forêt, rentrèrent chez elle, sans fleurs ni mûres. La mère était furieuse et administra une fessée carabinée à sa fille pour être rentrée cinq heures en retard, et la petite brune s'en tira sans gros problèmes, mais sans aucun sous, ce qui lui déplut au plus haut point. Elle eut beau invoquer " la prise de risque " et " l'accident du travail ", rien n'y fit.
Enfin, la..."petite fille"...(mais était-ce vraiment une petite fille ?) continua sa route coiffée de son chaperon rouge, et vécut bien d'autres aventures, qui lui valurent le surnom très approprié de...
Mais laissons là cette pauvre bête dont la vie importe finalement très peu et qui était juste là pour jouer la victime de ce charmant conte, et reportons-nous plutôt à nos trois jeunes demoiselles. Les deux petites filles, après avoir chaleureusement remercié leur sauveuse inattendue, et lui avoir promis de la recontacter si par hasard un loup revenait dans leur forêt, rentrèrent chez elle, sans fleurs ni mûres. La mère était furieuse et administra une fessée carabinée à sa fille pour être rentrée cinq heures en retard, et la petite brune s'en tira sans gros problèmes, mais sans aucun sous, ce qui lui déplut au plus haut point. Elle eut beau invoquer " la prise de risque " et " l'accident du travail ", rien n'y fit.
Enfin, la..."petite fille"...(mais était-ce vraiment une petite fille ?) continua sa route coiffée de son chaperon rouge, et vécut bien d'autres aventures, qui lui valurent le surnom très approprié de...
LA PETITE BRUTE EN ROUGE.
Qui, elles, sont armées !
Moralité:
Tous les loups qui pensent
Que les fillettes sont sans défenses
Feraient mieux de ne pas oublier
Leurs éventuelles associées...Tous les loups qui pensent
Que les fillettes sont sans défenses
Feraient mieux de ne pas oublier
Qui, elles, sont armées !
Ps
: Dédicace à Fanny et Doriane que je vois moins cette année et qui me manquent...;) J'espère que ça vous plaira !
Et que ça plaira aussi aux autres d'ailleurs ! XD
Et que ça plaira aussi aux autres d'ailleurs ! XD
J'ai pas eu trop de mal à deviner qui se cachait sous le chaperon rouge ( surtout après le coup des gros yeux verts... là c'était évident :p et puis le visage rond aussi xDDD mais bon, comme le conte s'intitule "la petite brute en rouge", pas eu besoin de réfléchir beaucoup xD ), par contre le brune j'étais pas sûre xD ( oui parce que son comportement ressemblait à celui de Dodo.... sauf qu'elle n'est pas brune, alors du mal à comprendre :p ), et alors la petite fille aux fleurs bleues, RIEN capté, c'est juste à la fin ( grâce à la dédicasse... ) que je me suis rendue compte que en effet, ça devait être Fanny....
Je me suis pas planté dans qui est qui, si ? xD ( parce que je me disais que, vu que Fanny en a assez d'être traitée blonde, tu pourrais l'avoir rendu brune... :p )
Sinon j'aime la moralité :p
J'me suis bien marré xDD